On a souvent opposé l'Islam et les sciences occultes à juste titre parfois,
car le Livre Sacré dit de manière explicite que ces pratiques sont interdites.
Allah le tout puissant est celui qui a été et qui sera, celui qui voit et qui distingue le visible et l'invisible.
Par conséquent pratiquer la voyance, c'est s'octroyer des pouvoirs divins et pour l'Islam ce sont des pratiques de mécréants frappées par le haram, c'est à dire l'interdiction formelle. Le prophète lui-même disait que ce qu'il voyait de l'avenir lui avait été révélé uniquement par Dieu.
Pratiquer les arts occulte et faire commerce de la voyance est proscrit dans le monde musulman, seul Allah est capable de le faire ainsi que les entités démoniaque plus communément appelées Djinns sorte de créatures surnaturelles capable de prendre plusieurs formes humaines ou animales.
Pourtant, ce ne fut pas toujours le cas.
L'histoire nous apprend qu'au début de l'Islam, vers 620 après JC, l'intérêt pour les sciences n'était pas très développé au sein du monde arabo-musulman. En revanche au fur et à mesure des nombreuses conquêtes et de l'expansion de leur territoire les Arabes furent confrontés aux autres civilisation ainsi qu'à leurs croyances, découvrant ainsi d'autres cultures et certains sciences comme l'ésotérisme, assimilant ainsi un savoir sans que cela ne rentre en contradiction avec les dogmes des textes sacrés.
L'Islam du moyen Age fait preuve de tolérance par rapport à cet extérieur à partir du moment où les normes de la loi coranique était plus ou moins respectées, certaines sciences, comme l'astrologie, en ont pleinement profité.
L'âge d'or des astrologues se situe entre le VIIIe et le XIIIe siècle sous la dynastie des Abbassides qui régnèrent de 750 après JC jusqu'à la prise de Bagdad par les Mongols en 1258.
Durant cette période toute la société Arabe de l'époque consultait des astrologues ou des voyants aussi bien la classe populaire dans les souks que la bourgeoisie ou en encore l'aristocratie médiévale telle que les califes qui bénéficiaient des conseils de leurs astrologues attitrés afin d'orienter leur stratégie politique ou militaire.
L'un des pères fondateur de l'astrologie Arabe était Al-Kindi qui vécut entre 800 et 870 après JC.
Il exerçait ses talents à Bagdad, il laissera derrière lui plus de 80 écrits sur les l'astro-médecine et les astres d'une manière générale.
À l'instar du zodiaque traditionnel occidental qui est représenté par des animaux ou des humains, le zodiaque Arabe lui est représenté par des armes, neuf au total, chacune représentant les caractéristiques d'un homme face à sa vie, présentant cette dernière comme une lutte.
On retrouve donc les signes suivants: le couteau du 20 mars au 1er mai, le poignard du 2 mai au 15 juin, la lance du 16 juin au 22 juillet, la fronde du 23 juillet au 4 septembre, l'épée du 5 septembre au 15 octobre, la masse de fer du 16 octobre au 23 novembre, l'arc du 24 novembre au 3 janvier, la massue paysanne du 4 janvier au 10 février et pour finir le coutelas du 11 février au 19 mars.
En conclusion, nous pouvons dire qu'au final l'Islam et les sciences occultes ont une histoire commune riche et quand bien même parfois elles s'opposent à travers les siècles, elles ont souvent cohabité, l'une s'appuyant sur l'autre.
